La recette de la semaine : le lapin à la moutarde cuit au four

La cuisson du lapin à basse température au four conserve une chair tendre, tandis que la moutarde forme une croûte parfumée qui protège la viande. Ce plat, longtemps réservé aux tables familiales, connaît aujourd’hui un regain d’intérêt, notamment pour ses atouts gustatifs et nutritionnels.

La réussite de cette préparation repose sur le choix du morceau, le dosage de la moutarde et la maîtrise du temps de cuisson. L’association avec des accompagnements simples valorise la saveur unique du lapin, souvent jugée délicate à apprivoiser.

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Pourquoi le lapin à la moutarde au four séduit les gourmets

Le lapin à la moutarde porte haut les couleurs de la cuisine française : ici, la simplicité des gestes rejoint l’élégance des saveurs. Derrière cette recette de cuisine de terroir née dans le Sud et célébrée bien au-delà, une promesse : celle d’un plat qui traverse les générations sans jamais lasser. Sur la table, la sauce crémeuse, relevée juste ce qu’il faut par la moutarde, enrobe le lapin avec délicatesse.

À travers les campagnes de Provence ou les cuisines familiales, cette recette se transmet : à Saint-Paul-de-Vence, chez Lucie, dans les vallées du Loup ou sur les blogs culinaires où elle voisine avec le poulet basquaise. Certains y ajoutent du vin blanc, d’autres un bouquet de thym ou de romarin glané lors d’une promenade. Chacun y met sa patte, mais l’esprit demeure : une recette qui s’ajuste au gré des envies, sans rien perdre de son identité.

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Ce plat retrouve un public large, et pour cause :

  • Un mode de préparation accessible : il suffit de découper le lapin, de le couvrir de moutarde, et de le glisser au four.
  • Une viande maigre, source de protéines, avec peu de matières grasses.
  • Une convivialité évidente : le plat se partage, la sauce appelle à être savourée avec du pain frais, chacun se sert à sa guise.

Moderne à sa manière, le lapin moutarde se prépare à l’avance, se conserve sans difficulté et garde toute sa saveur une fois réchauffé. C’est un classique qui ne se fige pas dans le passé, mais qui accompagne volontiers les curieux et les nostalgiques.

Quels ingrédients et matériel pour une recette réussie ?

Pour offrir un lapin à la moutarde digne de ce nom, tout commence par le choix du produit. Privilégiez la viande portant le label Le Lapin de France : elle garantit une traçabilité claire, le respect des éleveurs et une texture raffinée. Les morceaux les plus appréciés restent les cuisses et râbles, qui conviennent parfaitement à une cuisson douce et prolongée.

Pour les saveurs, la moutarde de Dijon (Maille ou à l’ancienne) impose son caractère, adoucie par une crème fraîche épaisse (Président). Un filet de vin blanc sec donne de la profondeur à la sauce. Les aromates, thym, laurier, romarin, bouquet garni, structurent l’ensemble, tandis qu’une gousse d’ail et une échalote ciselée ajoutent relief et chaleur.

Côté ustensiles, la cocotte en fonte (Le Creuset) reste la référence, mais un plat à four profond fonctionne très bien aussi. Un peu d’huile d’olive Lesieur pour la dorure, une cuillère en bois pour mélanger, un pinceau pour bien napper chaque morceau : rien de compliqué, mais chaque geste compte. Les plus attentifs utiliseront une sonde de cuisson : 68°C pour le râble, 70°C pour la cuisse, la garantie d’une chair parfaite.

Le lapin, peu gras, concentre protéines, vitamines (B3, B12), fer, phosphore et sélénium. Un plat qui nourrit autant le corps que l’envie de partage, fidèle à l’esprit de la cuisine de terroir.

Étapes détaillées : réussir la cuisson du lapin à la moutarde sans stress

La préparation du lapin à la moutarde suit une série d’étapes claires. Commencez par enrober chaque morceau, cuisses et râbles, d’une couche généreuse de moutarde de Dijon. Cette étape dépose la première note de caractère. Disposez ensuite la viande dans une cocotte ou un plat profond, en évitant de les superposer pour que la cuisson reste uniforme.

Ajoutez les échalotes ciselées, l’ail écrasé, et un bouquet garni. Versez un verre de vin blanc sec, puis incorporez la crème fraîche. Salez, poivrez, et versez un filet d’huile d’olive. Recouvrez d’une feuille de papier cuisson ou, encore mieux, du couvercle de la cocotte.

Enfournez à basse température, autour de 90 à 100°C. Cette cuisson lente au four garantit une chair moelleuse, jamais desséchée. Pour ceux qui souhaitent une précision maximale, une sonde de cuisson permet de contrôler la température à cœur : 68°C pour les râbles, 70°C pour les cuisses. La cuisson nécessite entre 1h30 et 2h, selon la taille des morceaux. N’hésitez pas à arroser régulièrement avec le jus pour une sauce encore plus onctueuse.

Une fois cuit, le lapin à la moutarde se conserve sans souci deux à trois jours au réfrigérateur. Il supporte aussi la congélation, tout en conservant sa texture et ses saveurs pour les repas à venir.

Lapin entier en croûte dorée avec ail et thym sur planche

Accompagnements et astuces pour sublimer votre plat au quotidien

Pour mettre en valeur le lapin à la moutarde, plusieurs options s’offrent à vous. Voici quelques suggestions d’accompagnements et d’astuces pour varier les plaisirs autour de ce classique.

  • Tagliatelles fraîches ou polenta crémeuse : leur douceur met en avant le moelleux de la viande.
  • Une purée maison ou des pommes de terre vapeur, simples et efficaces.
  • Un riz blanc, pour les plus classiques, ou des légumes rôtis (carottes, panais, courgettes) relevés d’huile d’olive, pour une touche méditerranéenne.

La sauce appelle spontanément à être savourée jusqu’à la dernière goutte avec un bon pain de campagne. Pour varier les saveurs, glissez quelques olives noires, des champignons de Paris ou des cèpes dans le plat, ou relevez-le d’un soupçon de piment d’Espelette. Une cuillère de miel dans la sauce : le contraste adoucit la moutarde et équilibre l’ensemble.

Côté vins, le choix s’avère déterminant. Un Chablis, Riesling d’Alsace ou Viognier apporte fraîcheur et vivacité à la sauce ; les rosés des Côtes de Provence ou de Cassis sont parfaits si vous ajoutez tomates séchées ou oignons confits.

Pour la touche finale, parsemez le plat de persil plat ou de ciboulette ciselée. Présentez le tout dans un grand plat familial dès la sortie du four : le partage commence dès le premier regard.

Au fil des saisons et des envies, le lapin à la moutarde prouve qu’il sait se renouveler sans jamais trahir ce qui fait tout son attrait. À table, il ne reste plus qu’à savourer ce goût d’authenticité, qui rassemble et étonne, hier comme aujourd’hui.